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Ultreïa! Suseïa! Le sommet n'est pas loin!
Première sortie de l'année 2024 : une belle balade d'une douzaine de kilomètres dans les petits vallonnements du Sundgau qui nous a offert tour à tour, et parfois même en même temps, une superbe vue sur les Alpes suisses, le Jura et la Forêt Noire. Le froid et les nuages du matin ont vite laissé place à une belle lumière d'hiver et les champs, les chemins, les arbres avaient gardé une élégante dentelle de neige du meilleur effet.
L'itinéraire avait été soigneusement concocté pour nous faire traverser de belles forêts, des passages agricoles avec vue dégagée sur les montagnes au Sud et à l'Est, au-delà de nos frontières... Quelques oratoires nous ont permis des pauses sympathiques, comme celui de la Vierge Paulrath , ou cet autre, peu avant Steinbrunn, soigneusement entretenu et même décoré pour Noël,
Ce dimanche 11 Juin 2023, belle petite sortie à Geishouse.
Nous étions 7 personnes à effectuer cette ballade certes avec un petit dénivelé de 584 mètres mais en pente raisonnable. La raison de ce dénivelé est la dégustation d’une bonne bière au sirop de gentiane à la ferme auberge du Haag.
L’histoire du village
Venant de Moosch, le marcheur charmé, au détour du chemin, voit s’ouvrir le panorama d’un coquet village dont les fenêtres garnies de fleurs sont autant de sourires. Maisons classiques, chalets en bois, petites villas, toutes les pièces d’un puzzle harmonieux sont accolées en forme d’entonnoir sur l’arrondi de la montagne. Il doit faire bon vivre ici, respirant l’air vivifiant de l’altitude moyenne, dans un silence quasi religieux vous environnant alors que vous êtes assis sur le banc, au pied du calvaire. Cette petite place invite au repos et à la méditation et déjà l’histoire rattrape le marcheur. Une stèle est consacrée aux Malgré-Nous, fils du village enrôlés dans l’armée allemande en dépit du Droit International et qui ne sont pas revenus. Ils dorment dans les steppes lointaines, mais leur âme est ici, tant est puissant l’amour les unissant à cette terre. Le marcheur sent la fatigue l’envahir, un fin brouillard ternit son regard, des images et des voix le plongent dans un passé bien plus lointain encore.
Autour de l’an 1000 une grande forêt touffue, le bruit des cognées, les fûts craquent, les défricheurs lorrains s’installent : les débuts de Geishusen.
1135 dans un acte de Goldbach, on situe le chemin de Geishusen. L’existence du village est donc attestée. Il appartient à l’Abbaye de Murbach et fait partie de la Paroisse de Saint-Amarin (lire la suite sur le site internet de la commune de Geishouse).
Nous avons pris notre repas tiré du sac au Chalet Faucon Crécerelle puis retour vers Geishouse. Avec une magnifique vue sur le village et la vallée de Thann.
Je ne serai pas complet si je ne parlai pas de notre récompense de fin d’après midi avec une bonne boisson fraîche dégustée à la terrasse du Logis Auberge du Mehrbächel .
1687 jusqu’à la construction de la nouvelle église protestante en 1866.
L'église Saint-Georges est un monument historique situé à Châtenois, dans le département français du Bas-Rhin. Elle abrite notamment un orgue Silbermann de 1765, une croix de procession recouverte de nacre datée de 1763 et des tableaux polychromes en relief du XVIe siècle.
L'église Saint-Georges a conservé son clocher roman à baies géminées. Son couronnement à quatre échauguettes d'angles date de 1530 et est entièrement réalisé en bois de châtaigniers. La nef et le chœur ont été construits en 1759 et présentent un ameublement pratiquement d'origine.
Une tradition oubliée : l’arbre de Mai… Maïabaum Fascht
Le hasard a voulu que lors d’une fête de famille à Châtenois, la communion privée de mon petit-fils Jean-Baptiste, je me sois trouvé à table avec quelques anciens castinétains qui évoquaient des souvenirs d’adolescents et de jeunes adultes. Lorsque j’ai entendu répéter plusieurs fois le mot Maïabaum, arbre de mai, j’ai tendu l’oreille. Ils parlaient du temps où ils étaient conscrits, et confectionnaient ce Maïbaum, un grand sapin coupé en forêt, le plus grand possible, ébranché et décoré, qu’ils dressaient fièrement au sommet du Hahnabari, le Hahnenberg, planté dans le Maistein, le rocher de Mai, pour célébrer le Mai, le renouveau de la nature. Mais cet arbre courait un grand danger: les jeunes conscrits du village voisin, Kintzheim, ne rêvaient que d’une chose, le voler, ce qu’il fallait empêcher à tout prix. Et il ne restait pas d’autre choix que de monter la garde toute la nuit, en veillant bien à ne pas mourir de soif! Et le lendemain, premier mai, le village rejoignait les conscrits pour faire la fête autour de l’arbre et célébrer le retour de la frondaison.
Aujourd’hui il n’y a plus de conscrits, mais ce sont ceux les sexagénaires de l’année qui, avec le concours de l’amicale du Hahnabari érigent le Maïabaum et animent le 1er mai le Maïabaum Fescht, la fête de l’arbre de mai, un événement local majeur de la cité du Hahnenberg, Châtenois.
Source du Jeriabrunne