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Bellemagny ouverture des gîtes
Bellemagny
Après six mois de travaux, le gîte d’accueil des pèlerins est prêt à rouvrir
Après six mois de travaux, le gîte d’accueil des pèlerins est prêt à rouvrir
Morgane SCHERTZINGER
Les pèlerins du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle vont à nouveau pouvoir faire étape au couvent de Bellemagny. Les travaux de remise aux normes et de réhabilitation du gîte d’accueil sont en train de s’achever. Les sœurs bénédictines adoratrices s’apprêtent à reprendre du service.
- Aujourd'hui à 06:14 - Temps de lecture : 5 min
Le style est épuré, les couleurs discrètes et le confort étudié : tout a été pensé pour que les pèlerins et gens de passage se sentent bien, le temps d’une nuit. Photo L’Alsace /Morgane SCHERTZINGER
Un WC et une douche, dans chaque chambre.
Cela peut paraître anodin et, pourtant, pour les pèlerins, ça change tout. « C’est digne d’une prestation hôtelière ! », fait remarquer, non sans une once de fierté, Claude Hatterer, l’un des bénévoles largement impliqués dans le bon déroulement du chantier du couvent de Bellemagny. Les travaux ont permis une montée en gamme : avant, les salles de bains étaient sur le palier.
Cela peut paraître anodin et, pourtant, pour les pèlerins, ça change tout. « C’est digne d’une prestation hôtelière ! », fait remarquer, non sans une once de fierté, Claude Hatterer, l’un des bénévoles largement impliqués dans le bon déroulement du chantier du couvent de Bellemagny. Les travaux ont permis une montée en gamme : avant, les salles de bains étaient sur le palier.
La salle de bains des chambres PMR est forcément adaptée avec un siège dans la douche et des encadrements de portes élargis. Photo L’Alsace /Morgane SCHERTZINGER
Le gîte d’accueil des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle se situe dans un bâtiment du couvent. Il est attenant à la partie dans laquelle vivent les sœurs de la congrégation des bénédictines adoratrices. Photo L’Alsace /Morgane SCHERTZINGER
Les pèlerins arrivent, en général, avant la nuit, au terme d’une journée de marche. L’étape avant est en général Thann et la suivante Belfort. Photo L’Alsace /Morgane SCHERTZINGER
Si l’extérieur du bâtiment n’a pas bougé, l’intérieur a été métamorphosé par les travaux menés depuis janvier 2023. Une sœur est toujours présente à l’accueil du gîte pour recevoir les pèlerins. Photo L’Alsace /Morgane SCHERTZINGER
La sœur en charge de l’accueil conduit ensuite les pèlerins dans leur chambre. Il en existe désormais dix, aux dispositions variables. Photo L’Alsace /Morgane SCHERTZINGER
Cette chambre, par exemple, compte deux lits simples, une salle de bains, une armoire et une fenêtre avec vue côté entrée. Photo L’Alsace /Morgane SCHERTZINGER
Cette autre chambre peut également accueillir deux personnes, dans une autre configuration, sur des lits superposés. La chambre dispose aussi d’une armoire pour déposer son sac, ses vêtements et ses chaussures de marche. Photo L’Alsace /Morgane SCHERTZINGER
Mis aux normes, le gîte est aujourd’hui en capacité d’accueillir des personnes à mobilité réduite et leurs accompagnateurs, dans les deux chambres dédiées. Photo L’Alsace /Morgane SCHERTZINGER
Avoir une salle de bains dans chaque chambre est une nouveauté ; avant, les pèlerins devaient aller sur le palier pour se laver et se brosser les dents, comme c’est le cas dans d’autres gîtes. Photo L’Alsace /Morgane SCHERTZINGER
Ce dont les sœurs et les bénévoles ne se lassent pas, c’est cette vue sur le jardin arboré du couvent. La moitié des chambres en bénéficient. Photo L’Alsace /Morgane SCHERTZINGER
Les meubles et les sanitaires sont les mêmes partout, seule la disposition change dans chacune des dix chambres du gîte, qui arborent « le même style ». « On avait tout cassé et tout arraché, rappelle Bernard, bénévole dévoué, en pleine visite des lieux. On a aménagé au mieux pour optimiser l’espace, c’est exactement ça. On a mis le paquet », ajoute-t-il, lui-même agréablement surpris par le résultat.
« C’est mieux qu’avant »
En environ six mois de travaux, le gîte a été transformé, rafraîchit, grâce au concours d’un architecte et d’ouvriers impliqués. Surtout, il est désormais aux normes. « On a maintenant deux chambres adaptées aux personnes handicapées, avec un lit pour elles et un autre pour les personnes qui accompagnent », souligne Bernard, en ouvrant la porte coupe-feu couleur rose poudrée de l’une des chambres situées au rez-de-chaussée. Le gîte se trouve uniquement sur le bas et le premier étage du bâtiment.
« On s’est concentré sur le rez-de-chaussée et le premier étage », précise Claude, en montrant le dernier étage du doigt : « On ne peut pas tout faire. » Photo L’Alsace /Morgane SCHERTZINGER
Au bout du couloir, derrière la porte qui donne sur un escalier de secours, Claude est bien concentré sur le chantier du jour. Sous le soleil, il repeint, avec ses amis marcheurs Martine et Francis, l’escalier un peu vieillot qui donne sur l’arrière du bâtiment et le jardin arboré du couvent. « Ce n’est pas du neuf, mais c’est mieux qu’avant », constate, pinceau à la main, cette dynamique adhérente à l’association les Amis de Saint-Jacques en Alsace.
Francis (66 ans), Martine (65 ans) et Claude (80 ans) sont tous trois pèlerins et bricoleurs dans l’âme. Ils donnent de leur temps pour aider sur le chantier. Photo L’Alsace /Morgane SCHERTZINGER
40 couchages pour tout le monde
Depuis sa retraite en 2018, Martine parcourt chaque année, avec son mari, des centaines de kilomètres à pied. De retour d’un périple cet été en Espagne, le couple de Morschwiller-le-Bas est venu aider les bénévoles dans les finitions du chantier : « J’aime le coin ici, Bellemagny, la nature… C’est magnifique, s’exclame-t-elle. J’aimerais bien venir y dormir ! ».
L’avantage du couvent de Bellemagny ? « C’est calme ici, c’est joli, c’est arboré… », liste poétiquement Martine, une bénévole. Photo L’Alsace /Morgane SCHERTZINGER
C’est l’une des nouveautés du gîte version 2023 : tout un chacun pourra y séjourner. Pèlerins, familles, employés en séminaire d’entreprises, participants à une retraite nature, touristes… Avec une capacité de couchage passée de 15 à 40, l’horizon du gîte s’élargit et s’éclaircit. « Il nous faut maintenant organiser toute la partie hébergement de façon à devenir un site identifiable, capable d’accueillir toutes sortes de groupes », insiste Claude Hatterer, pèlerin tombé sous le charme des lieux et soucieux de donner un coup de main aux sœurs.
Un budget tenu et beaucoup « de petits dons »
Car ce sont elles qui, depuis l’ouverture du gîte et son inscription sur le parcours de Saint-Jacques-de-Compostelle en 2006, s’occupent des pèlerins. Mère Mirjam, la responsable de la congrégation des sœurs bénédictines adoratrices et une dizaine de sœurs les reçoivent, échangent avec eux, préparent des repas du soir, font les lits et les chambres. Une activité qui leur permet de travailler et de gagner un peu d’argent, même si la nuitée affiche un tarif modeste.
Le gîte de Bellemagny accueille entre 300 et 400 pèlerins en moyenne chaque année. Le pic de la saison, sur le chemin de Saint-Jacques, se situe entre avril et octobre. Photo L’Alsace /Morgane SCHERTZINGER
Ce sont elles, d’ailleurs qui financent la plus grande partie du chantier de rénovation , estimé à 550 000 €. Ce printemps, la Collectivité européenne d’Alsace (CEA) a apporté une subvention de 100 000 €, à laquelle s’ajoutent 50 000 € issus des bénéfices des concerts organisés au couvent (lire ci-contre), des dons de mécènes et de « beaucoup de petits dons » de particuliers, qui ravissent l’équipe de bénévoles. « On les remercie chaleureusement. Certains n’ont pas beaucoup d’argent et ont donné », s’émeut Claude.
SOUTENIR Les travaux au couvent en adressant un don par chèque à l’ordre des Bénédictines adoratrices, au 14, rue du Couvent à Bellemagny. Se renseigner au 07 85 27 76 55 ou par mail à : prieure.bellemagny@wanadoo.fr
Messe et barbecue lors des portes ouvertes
C’est un rendez-vous devenu annuel depuis au moins 2017. Chaque année, à la fin de l’été, les sœurs bénédictines adoratrices de Bellemagny ouvrent les portes de leur couvent , ce lieu un peu caché, un peu secret, où elles vivent, prient et travaillent, au public.
Les sœurs, mais aussi les « bonnes samaritaines », ces bénévoles qui les aident dans leurs activités, prévoient ce dimanche 20 août une journée champêtre. Elle débutera, pour ceux qui le souhaitent, par l’office religieux à 10 h, dans l’église du couvent. « Il sera rehaussé par de beaux chants malgaches », précise Suzanne Weiss, bénévole au sein de l’association des Amis du couvent de Bellemagny. Parmi la douzaine de sœurs, une majorité est originaire de Madagascar.
Un lieu champêtre et bucolique
La sortie de la messe sera agrémentée d’un apéritif de bienvenue, avant un barbecue à l’ombre des arbres. « Le côté bucolique du jardin et le silence des lieux font du couvent de Bellemagny un lieu privilégié pour se ressourcer », estime la bénévole, soucieuse d’aider les sœurs bénédictines à développer leurs activités et à se faire connaître, notamment des Sundgauviens.
Le couvent restera ouvert tout l’après-midi, animé par un musicien. Le public pourra alors profiter du lieu, visiter la boutique des sœurs – où sont vendus des produits malgaches, notamment - et admirer les icônes soigneusement réalisées par sœur Marie-Pierre. « Je ne peux pas me consacrer qu’aux icônes, puisqu’on doit aussi accueillir les pèlerins, faire la cuisine, les chambres, prier», liste la sœur, arrivée il y a 20 ans à Bellemagny. « Mais j’aime faire ça et j’aimerais bien donner des cours d’écriture d’icônes. »
Le résultat de son travail d’orfèvre, peint sur du bois de tilleul, sera à découvrir dimanche dans la salle Sainte-Odile du couvent.
Y ALLER Portes ouvertes au couvent, dimanche 20 août à partir de 10 h. Repas (grillades et salades, 20 € par adulte et 10 € jusqu’à 12 ans), à réserver avant le 18 août au 06 16 97 18 10, au 07 45 75 66 14 ou au 07 54 13 58 15.
Les concerts au couvent, le retour
Il y a eu l’orchestre de chambre La Follia , l’ensemble de musique médiéval Super Hexacordum et le groupe de rock Oniric ; tous sont venus jouer ce printemps au couvent. Après une pause estivale, ces rendez-vous musicaux reprennent à la rentrée.
Le groupe ViZ - Virginie Schelcher et Dominique Zinderstein -, jouera pour un concert-événement samedi 30 septembre, à 17 h.
Dimanche 8 octobre, à 16 h, l’église accueillera la chorale Sainte-Cécile de Gildwiller, dirigée par Laurent Schnoebelen, qui n’est autre que l’organiste du couvent.
L’entrée est libre et les éventuels dons participeront, comme d’habitude, au financement des travaux du gîte d’accueil des pèlerins.
Le groupe ViZ - Virginie Schelcher et Dominique Zinderstein -, jouera pour un concert-événement samedi 30 septembre, à 17 h.
Dimanche 8 octobre, à 16 h, l’église accueillera la chorale Sainte-Cécile de Gildwiller, dirigée par Laurent Schnoebelen, qui n’est autre que l’organiste du couvent.
L’entrée est libre et les éventuels dons participeront, comme d’habitude, au financement des travaux du gîte d’accueil des pèlerins.
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